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  • : Cyprine Palace
  • : "un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la seule force interne de son style" G. Flaubert
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 23:15
Encore si chaud la nuit sur la terrasse de la suite dévorée de bougainvilliers. Le léger déplacement de la balancelle épaissie de peinture blanche. Des coussins de velours mauves et or. Tu es vautrée sur le ventre, acoudée au dossier. Tu plonges vers les lumières du Lake Palace qui bougent dans la nuit et le lac. Tu es nue et comme un rien à l'affut des petits bruits d'éventuelles rodeurs. Je me tiens aux deux barres de balanciers et je laisse ma verge bandée errer dans ton cul. Elle se tord. Se presse. Hésite. Nous entendons les fuites de la nuit indienne. La rumeur de la ville au bas des remparts de la forteresse. Les éléphants d'Amber. Les miniatures de la chambre où chaque poil de sexe est coloré d'un trait distinct de ces pinceaux à un poil. La seule peau de ma verge décalotée de trop bander qui parcoure la sueur chaude de ta raie. Il y a les silencieux déplacements de gros insectes. Je pousse, descends et me mouille le sexe au bas de ta vulve déjà baveuse. Mon ventre colle et presse la mollesse blanche des fesses. Je te cambre et enfonce un peu ton corps qui se comprime contre les armatures froides de la balancelle. Je monte la cuisse droite que je pose à ta hanche et calle assez vigoureusement ma bite qui perfore soudain l'écartement trempée de tes grandes lèvres de boursoufflures. Tu râles et un gémissement aphone m'échappe sur la terrasse. D’un coup le monde est humide. Je te tiens les épaules. Je tiens par les seins que je parcours. Que je modèle. Dont je me déborde. Je pose les deux mains autour de ton cou. Je bouge à peine avec le mouvement lent de la balancelle. Il y a le bruit humide de mon sexe qui bouge. Bute au fond du rouge. Sort un peu. Tout est très vite à ras. Installer tout alors pour durer. Tout épuiser avant de tout rendre. De légers souffles dans la nuit qui figent un peu la peau et la sueur. Infime déplacement des rythmes, des angles, des profondeurs. Accélérer les mouvements de l’armature. S’efforcer alors que tout coïncide. Notre saccade.
 
 
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