Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Cyprine Palace
  • : "un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la seule force interne de son style" G. Flaubert
  • Contact

Recherche

17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 00:34

Vers minuit, tu descends en t'aidant des mains le long des rochers. Les lichens qui accrochent aux mains et des aiguilles de pins qui collent aux pieds. Doucement, comme à quatre pattes pour ne pas glisser. Les bouts des seins drus saisis par la nuit. Une serviette à l'épaule. Arrivés aux lattes de pin de la brygga usées par les eaux et gels des hivers, je te renifle un peu les fesses douces dans la nuit sans lune. Je te lèche la masse blanche des orbes et me glisse à la raie. Je te lèche la raie, l'anus, je m'y attarde, tu grognes et ronronnes face à la masse infinie du lac qui reflète une nuit scandinave d'un bleu déjà ou encore électrique vers l'horizon. Accroupis l'un derrière l'autre nous avons laissé les serviettes sur le bois clair. Envie déjà de te monter là dans la chaleur lourde de la nuit. L'anus qui se détend à mesure que j'en fouaille de ma langue les mous nodules roses et mauves. Il y a déjà un peu plus bas des fils qui mouillent et brillent dans la nuit. Je bande comme un rut. Tu me repousses du pied, écrases tes fesses sur la longue dalle grise de granit juste en contrebas de la brygga et tu te laisses glisser déjà sur cette pierre onctueuse des petits dépôts de mousse qui nous aspire d'un coup en silence dans l'eau profonde du lac. L'eau douce du Vättern chauffée par le grand été de juillet. Ta masse blanche dans l'eau noir que je rejoins. Se mouiller un peu le ventre avant de s'engloutir dans cette huile noire d'aucun vent. Comme une chouette ou un rapace sur la berge d'en face. Le léger clapot du Petterson boat arrimé à la brygga. Nager dans l'eau claire et sombre. S'écarter et commencer à contourner l'île. Quelques longues algues qui viennent caresser les jambes et les sexes dans la nage. Les fils d'herbes aquatiques qui par endroit te lèchent la vulve glabre. Faire attention à ne pas heurter des hauts fonts et des rochers qui par endroit affleurent. Une brasse molle qui taille nos masses blanches dans l'eau par endroit profonde. La découpe des arbres et du chalet dans la nuit. Tu te poses un moment sur l'un de ces olisbos géants de pierres grises et lisses. Des roches glissantes de mousse douce et gluantes ou tu écrases tes seins et laisses flotter tes jambes en attendant que je t'y rejoigne. Trouver des prises pour les doigts sur ces rocs tour à tour émergés par le léger clapot de nos nages. Tu t'arrimes à une longue dalle de granit sous la surface à peine et une arrête bombée de la roche qui remonte juste pour y caller ta vulve. Commencer à frotter le bouton dans le remuement sombre. Comme une empreinte de toi dans les granits du fond avec ce caillou qui te va. Tu te moules dans la pierre. A peine quarante centimètres d'eau sur cette plaque lissée par les glaciers de millions d'années. La pente douce et ce fin dépôt de mousse qui masse ton ventre, tes seins. Ce nu si exposé du pubis que tu as pour ce séjour épilé complétement. La rugueur de la pierre usée. Comme de petites granules de pierre qui rapent un peu et sur lesquelles tu irrites le rose. Ta joue qui repose sur le granit avec fil blanc dans le gris émergé. Pas un bateau ni personne sur ce loin du lac vers minuit. L'eau chauffée d'un été de juillet caniculaire. Je m'approche derrière toi et écarte un peu davantage tes cuisses qui flottent comme dans une anse de stupre. Les mains qui remontent par l'intérieur des cuisses, les fesses molles et fermes, la croupe et les hanches où je me tiens pour reprendre l'écartement de tes fesses. Le blanc brouillé d'eau que j'écarte. Avec ma bouche comme un peu en apnée ma salive et l'eau du lac devant le nœud du sphincter contre ton inondation par les brèches de tes trous. Je te remonte un peu avec le sexe qui se bande dans le noir du lac et avance deux doigts que j'infiltre par effraction dans ta vulve chaude. Tout qui y glue d'oncte chaude et que je caresse avec infinie lenteur pour éviter ton inondation d'eau douce. Remuer un doigt comme immobile et te blottir ou me blottir à te lécher l'échine que je remonte à la nuque avec les longues mèches batailles et ruisselantes. Je te lèche la peau et remue tes chiffons de peau contre les parois granuleuses de tes douceurs. Et tu te frottes avec mon poids sur le tien contre le granit proéminent. L'eau sans fin avec la couleur sans jamais de nuit de l'été suédois et la découpe des chapelets d'îles de ces archipels vides. Le petit râle qui te monte et ce filet de bave ou de l'eau que tu bois dans ces lacs de glaciers. Rythme qui va, vient et t'irrigue. Tu remontes un peu la croupe comme un appel au comblement? Le gland qui se décalotte à mesure que je m'immisce dans la vulve préparée par les doigts. D'abord éviter toute infiltration et fouiller du gland les ajustements qui te suffoquent. Bouger à peine, simplement balancer par le clapot de nuit. Pas de mot dans ces attentions. Nos deux flaques blanches entre deux eaux qui se moulent dans ces longues dalles découvertes en fin d'été aux basses eaux du lac. Ton ventre et tes seins comme aspirés par la pierre. Fondus et écrasés sur la mousse d'algues cotonneuses. Comme une ventouse, comme des méduses, comme une protubérance de la pierre qui expose ta croupe à fleur d'eau d'où ruisselle à mesure un peu d'eau lourde, de visque et de cyprine. Une source remontant des cuisses de pierre, des bourrelures lisses de granits filetés aux sillon laiteux. Tu écartes encore un peu davantage les cuisses. Je bande au fond de tout et je suis l'ondulation de nos organes dans des bruits d'eau. Je t'encombre et laisse des à coups comme au ralentis. Ton visage par moment dans l'eau que tu bois et avec de petits filets de bave aux commissures à mesure que je t'agite avec vigueur et lenteur. Ce prolongement d'une des îles dans ces chapelets d'archipel au milieu de l'huile étoilée. Pas un souffle de vent. Je m'effondre à chaque ahanement sourd. Le rythme de l'eau qui te prend. Tu suintes. Il y a des brèches. L'eau qui t'enfourne et ne retient plus tes lubrifications. Je sors maintenant à chaque déplacement. Un œillet d'anus qui se détend et s'évase. Comme une petite huile de sécrétion translucide qui se détache. Comme un abandonnement de tout à des fouaillements qui suffoquent. Tu es envahie par les eaux que je repousse à mon tour. Tu dis les morts par noyade. Les vies de Virginia Woolf. Nos vies devenant liquides. Tu me retiens. Me repousses. Ton souffle au bord de. Tu te retournes. Tu te glisses sur le dos. Ta vulve blanche offerte à la nuit sans lune. Tu regardes les constellations d'étincelles dans les filets de noir sur des lignes orange et quasi turquoise d'un l'horizon sans fin de ce lac du Nord. Tu te recales, les cuisses baillantes vers le large, la tête reposée sur le creux du rocher qui affleure. Tout le blanc lisse de ton pubis d'été comme grossi, élargi, d'une loupe sous peu d'eau avec le sourire rouge des petites lèvres qui flottent. Tu dis, viens. Je te remonte. Pause la bouche sur les aréoles saisies après les mollesses des saunas et tubs à l'altanen. De fins fils d'algues et mousses qui te maculent et le gland congestionné de mauve que j'approche dans les eaux. On devine un petit souffle de jour dans les quantités de roseaux et joncs qui bordent les berges. Je me réenfouis dans ta flaque chaude. Il suffit plus que d'aller très doucement, très longuement dans les lèvres avachies, le bouton où tu trembles de tout. Je rentre, je sors, tu es envahie par les eaux. Tout est devenu érectile. Je te lèche les yeux, les paupières, la bouche la langue, sans rien modifier de nos enfournements lents des grands mammifères marins sans plus de velures. Exposés à la nuit. Tenir un rythme très lent qui te fait trembler, se maintenir au bord de ce qui déferlera. Comme une irisation et un frisson qui a gagné tout le corps, les cheveux, les doigts, les jambes, la masses des fesses comme de l'opulence fragile. Je continue, tu ouvres et fermes les yeux, tu geins, râles, feules, dis des choses, je vais jouir, je vais jouir. Ralentir encore. Qu'un geste suffise un moment quand nous le déciderons. Glisser ainsi sur ces roches lisses, descendre ainsi engloutis par les eaux dans un hoquet d'évanouissement. Juste rentrer, sortir, de ton sexe sans plus de muscle. Je rentre. Je sors. Je rentre. Pause et appuie mon pubis sur le haut de ta commissure. Je maintiens. Suis les hauts des palais de ton vagin qui te figent. Je sors. Je reviens là. Appuyer. Avec constance. Je bouge à peine. Tu es tendue comme une corde et abandonnée comme l'eau dans l'eau. Un frisson immense qui monte. Te saisit. Emportés comme une vague qui monte entre la peau, le sang, la sueur. Tu ne retiens plus. Plus rien. Je continue là et lâche l'électrisation de tout. Comme aspiré de loin au fond du corps comme des fils de sperme qui se tumultent par à coup vers toi. Je jouis, je jouis, je jouis tu dis, mes saccades de sperme et tes mots qui me saisissent je tremble et continue et je jouis j'éjacule t'inonde te féconde je continue et tu t'agrippes me griffes le dos les fesses continue continue et un nouveau soubresaut qui t'empare plus vif encore et un fond de sperme qui m'irise encore dans ce plus beau des bonheurs sur terre de notre vie animale. La voix veloutée a capella de Ann-Sofie von Otter dans un salon à fresque renaissance sur le lac. La jouissance qui nous tient encore avec tes filets de sperme qui échappe de notre fusion par tes bords de vulves envahis à raz de ma verge. On ne bouge plus que l'eau en nous, sur nous, notre nage lente, visages, ventres, cuisses et cheveux emmêlés, avec de petites vaguelettes qui effacent nos visages, cette nuit, cette semaine suédoise, notre vie. Deux corps nus immobiles la nuit dans l'eau de ces lacs sans fin.

Partager cet article
Repost0

commentaires

H
L'absence de paragraphe rend la lecture un peu diffcile.. dommage !
Répondre
A
C'est bien de lire cette envoûtante chorégraphie lacustre, dans un coin de presque ultima Thulé.
Répondre