La porte du taxi s'est refermée avec le bruit sourd des berlines. A peine as-tu eu le temps de passer le portillon déverrouillé et remonter l'allée entre les massifs des grands azalées, que ce déluge des averses d’août est parvenu à te tremper. Malgré cette petite course dans le jardin, tu es là appuyée à un des piliers de bois de la véranda, essoufflée, tu es ruisselante avec cette légère robe bleue nuit qui colle partout à la peau juste noire. Tu brilles sous la pluie dans cette lumière basse d’orage.
Il fait presque nuit, tant ces averses en continue ont fait le ciel sombre des pluies tropicales. Tu arrives à peine de ce colloque sur les femmes et la tech. Je te découvre avec le martellement des gouttes sur cet auvent ouvert sur le jardin. Je devine les tétons bandés qui percent sous le coton trempé. Je saisis une photo de cet instant et tu protestes. A l’abri des regards dans cette villa protégée de hauts murs. Ton visage aussi est mouillé, et tes mains, veux-tu t’essuyer ? Ou te sécher ? Défaire tes vêtements et les disposés sur les meubles de teck et bambous de la véranda de l‘executive suite ? Le grain de la peau tendu un peu et resserré par la pluie, un velours très noir avec des striures un peu plus foncé à l’aisselle glabre quand tu lèves le bras comme pour protéger ton visage et que je viens précisément te lécher cette moiteur préservée sous le bras parce que tu as couru et en guise d’accueil. Tu me prends par le dos et me serres et ma chemise se mouille de ton eau. L’averse ne cesse pas et les cris de toucans et crapauds s’y mélangent. L'équilibre ne tient pas et nous descendons quelques marches pour buter sur une volige et tomber l’un sur l’autre emmêlés avec un rire effaré dans l'allée devenue torrent de boue du jardin. Nous restons là hagards toi sur le dos et moi le visage sur ton rire et les lèvres qui attendent. Je défais les boutons de ta robe et laisse apparaître les dentelles de ce linge noire sur tes seins noirs et je mets ma langue pour fouiller le fond de ta bouche. Il y a encore du désir qui nous mange et nous fait tenir. Une sorte de voracité à découvrir de l'intimité qui se désarme. Tu attaques la boucle de ma ceinture et le bouton du jean, la bouche pleine d’une gourme douce qui nous retient dans la mollesse de la boue rouge et je gobe la large aréole noire répandues par le soutien-gorge que je détache que tu dégages ma croupe des vêtements et serres dans une main mon sexe chaud. Je lèche et suçonne et aspire ton huile de peau et glisse ma main sous des chiffons de boue dans la raie des fesses pour trouver le nœud de plis de ton anus. Nous roulons à nouveau comme deux petits pachydermes de fange ruisselant de terre laissant des habits et de plus en plus nus quand tu pivotes pour me saisir le gland à pleine bouche en m'écrasant ta large vulve de visque pour que j’en soigne les soies roses et les commissures d'orgasmes... La palissade de bambous et palmiers qui nous protège de tout regard dans ce palace vide et hors saison. Je suis là répandu sous cette pluie chaude, étouffé par ta large croupe qui me chevauche. Je gobe des bouts de nymphes que je mâchonne, que je voudrais mordre. Tes ongles me taillent au sang mes cuisses que tu écartes en suçant lentement jusqu'à la luette et aux claire ma verge congestionnée de turge. Cette boursoufflure incongrue à ma merci que je mange et lèche, je m’ouvre de toutes mes viandes et je me veux laisser envahir comme quand l’eau des jets des bassins des débordements de piscines me lavent et m’étouffent, je sens combien je baille à tout fuir en empalant ton gland de mauve et froissi de calotte jusqu’à la glotte, je m’étouffe de toi et ruisselle de larme à l’engorgemement de tout et je sens que je te pisse à plein jet sur le visage et le redoublement de pluie et le goût doux de la peau d’homme, de ta bite rose et mauve de ton sexe blanc à la mollesse de notre corps dans ma bouche dont je sais les tressauts de tes contractions, de cet afflux de sang et de cette visque blanche qui te monte à la vue à mesure que j’étouffe de mes cuisses écarts toutes possibles respirations de ton visage, je te chevauche avec rudeur à quelques centaine de mètre des sables des plages de Labadi et du golfe de Guinée. Je prends appui sur la velure blonde de tes cuisse à m épuiser sur ta verge jusqu’à ce que tu me jouisse dans la bouche avec ton goût chaud d’huitres acres et de lait épais, que je suce jusqu’à en aspirer du sang, ou que le pourlèche de la peau de flètre du prépuce, la langue que j’essaie d’immiscer dans ton urètre, lentement comme une glace rose, comme une sucette ronde et collante alors que je réajuste ma vulve dévastée sur le nez, tes yeux, ta bouche, que tu me lèches mieux, que tu m’oignes, le bouton de clit, que tu me fasses du bien, que tu me fasses mon bien, que tu me fasses toute la douceur du monde dans ma viande quand je vais et viens de ta hampe, tout l’aplat de ta langue qui me doit les fouilles douces que je fonds des glaires de cyprine rincée de l’averse qui redouble alors que je te prends plus bas les bourses, les glands, la peau vieille de fripe et comme une dinde et des poils épars et que tu relèves un peu et que j’approche ma langue et mes doigts qui passent et repassent sur ton trou d’homme, que je te lisse, je me lèche un peu les doigts, et je mets l’index, et l’index et le majeur, que je tourne, il faut que tu continues, que tu me lèches mieux, que je monte, que je m’effraie, et je passe quatre doigts, que je pousse, que je sorte, les doigts, que je rentre les doigts, que je te fatigue les bourrelets de mauve, que je tende et épuise, que je te défasse de serrement et contractions, ma main qui rentre, qui sort, huileuse de visque, le sphincter qui ne sait plus se fermer, de bâillement de rouge, de rose, je te fiste, te défonce pour que tu me lèches encore, tu ahanes à chaque coup que je te mets dans le cul béant et je te reprends la verge jusqu’à l’étranglement, tout est en tension de muscles et de sexe excessives, et puis tout bascule de déséquilibre, on tourne dans l’herbe dur, la boue de la terre, hagard, je me relève, défais ce qui reste de vêtement boueux, je t’étale nue dans l’herbe, je retire les tissus qui me colle, et je m’agenouille à ton chevet et je te lisse la peau et la bouche et les cheveux et le sexe noir que tu as mis glabre, tu souffles, regardes le ciel sombre allongée dans cette terre boueuse rouge et tu me regardes passer mes mains sur ton visage, les cheveux drus, tes mamelles étales que je viens bouger avec la langue et qui descend, fouille le nœud de lilith, descend encore à la commissure, dépiaute de mes doigts ton trésor de cristal rose, ton palace de lèvres noires et corail de vulnère. Je pose la bouche sur la bouche avec la voracité à nouveau tant attendue des langues qui se parlent, mon érection qui s’immisce dans ta vulve avec la lenteur du bonheur à ne plus attendre que maintenant la vie se passe. C’est le soir qui vient, il fait encore une chaleur d’Afrique. Il y a les clubs en cuir où marquent les fesses ruisselantes par la véranda ouverte de notre chambre. Il y a tous les bruits batraciens de la nuit qui vient, maculés des boues des herbes et insectes, tu me pousses et m’entraines par-delà le rideau des bosquets et luxures d’azalées dans le grand bassin qui dans le soir vient de prendre son éclairage de nuit turquoise et tu me bouscules dans l’eau en m’emportant avec toi et dans cette sorte de trouble d’eau sale, nous sommes en un instant propres et coulons dans la piscine déserte. Tu replonges et me suces sous l’eau jusqu’à perdre haleine et remontes au dernier souffle, je cherche des mains tes fentes et me glisses sans en laisser échapper la chaleur, tu te rapproches des bouches où tu poses ton anus que le jet puissant sodomise dans un hoquet qui t’éreinte, nous nageons lentement comme des prédateurs dans la nuit de l’orage qui s’est tu pour dérouiller tes belles jambes et les corps fourbus. Se fatiguer de nage nue dans la nuit à se suivre et se poursuivre et s’échapper jusqu’à céder un moment sur le débordement à mi-eau où allongée sur le ventre je t’approche à la traitre et m’accouple dans ton eau. Il ne faut plus que l’eau t’inonde et je rentre avec ruse sans laisser de fuite encombrer ton ventre et je m’installe dans le mouvement très lent, je me tiens à tes hanches à tes mamelles lourdes, je bute au fond de ce que je peux à chercher la fureur du vagin où je me déplace avec une lenteur de cétacée qui t’étouffe, l’hôtel se découpe et derrière les dessins de palmiers l’Atlantique de la corne n’attend rien. Nous remontrons demain vers Grand Bassam. Je te couvre comme les mammifères et l’eau laisse flotter ton immense croupe qu’occupe ma verge gonflée de sperme aux mouvements quasi imperceptibles pour que l’on tienne encore ce qu’il reste de bonheur et de la vie insouciante à laisser monter immobile le déferlement de jouissance qui nous met en pleur pour notre vie qui se défait.