Tu as marché aujourd'hui ruisselante de pluie le long d’Alaskan Way jusque vers l'embarcadère pour Bainbridge. Tes jambes luisantes d'eau et tes seins durcis au lin à petits motifs qui te colle. Plus personne dehors et tu savoures la pluie qui t’ajuste et te fouille de part en part. Ta culotte trempée tout autant. Je te regarde, figée, les mèches que tu écartes du visage et qui gouttent. Tu es liquide, comme une lubrification. Tu marches, te retournes. Et pourtant de petits saisissements de l'eau qui font ta peau dru sous les cotons et lins avec les petites contractions d'organes qu'il va falloir détendre et apprivoiser. Tu n'as rien, les mains sont libres, pas de sac, tu pourrais danser dans les flaques avec tes ballerines blanches gorgées d'eau. Comme une chair de poule et les pointes des deux tétons qui percent collées au chemisier. Tes petits seins toujours libres. Nous embarquons sur le Pier 89 pour la courte traversée à destination de Whidbey Island. Nous montons sur le pont supérieur, personne sur ce sun deck battu de pluie. Penchés sur le bastingage nous voyons le dessin compliqué des îles du Puget Sound. Je remonte un coin de ta jupe, écarte un peu la culotte, ouvre la braguette et laisse la pluie mouiller le gland rougi qui bande face au Pacifique. Des petits torrents d’eau qui courent partout sur le bois. A mesure que le secouement nous éloigne des côtes. L’eau qui maculent les grands blancs de tes callypes ouverts et qui luisent de ce que j’y éventre, de la bouche, du sexe, des doigts. Il y a de la houle et ton anus dégorge de pluie, de cyprine et de sperme.