20 décembre 2009
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Le cuir vieux. Du bois. Le lustre d’anciens
fastes du hall. Le vent et la neige qui ne discontinuent pas. Ton rond blanc immense sur les deux rectangles blancs des Hauts Tatras. Le goût de fumée dans les bois blancs et de sperme. Une
simple mousse noire dans les découpes géométriques. Aucune épilation nulle part qui endommage ce rude hiver slovaque. Les belles aisselles acres. Et les débordements des rousseurs noirs. Les
poils libérés des chiffonnages qui aplatissent et mélangent. Ce que les textures et textiles compriment. Ton grand sexe exposé inerte face à la haute forêt de blanc dans cette suite de la tour
d’angle du Grandhotel. L’ampleur dégagée des pilosités longues, des encorbellements de boucles noirs, comme clairsemées aux plis fins de l’aine ; et à nouveau mousseux dans la fuite des cuisses
et en remontant par delà le pubis. Comme une ombre mangeant jusqu’au nombril. Tu caresses tes chevilles hautes dans l’écart extrème des deux trous. Le velours de nos plaintes inarticulées qui
grisent et épaississent jusqu’à l’évasement gras du cul. Je lisse de la main cette immense pelure. Ma végétation. Mon horticulture. Ma serre chaude. De la buée qui suinte déjà à ta disjointure.
Je touche ton eau qui vient. Il fait trop chaud avec le craquement du bois dans la cheminée du court bureau voisin. Je mêle l’huile aux torsades devenant grasses qui interdisent toute lumière
vers les grandes lèvres. Aucun jour jamais qui ne touche les fragilités. L’envie du fond de mon rut de soudain tout exposer des plaines de jus rouges. Quand tu ruisselles sans même que je te
touche encore. Quand je vois le rytme quasi de ta vie dans la suffocation et l’apréhension. Il redouble de neige épaisse et humide écrasée sur la vitre.