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  • : Cyprine Palace
  • : "un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la seule force interne de son style" G. Flaubert
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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 11:15
Plumeau d'acajou sur l'armoire à glace. Toiles Fortuny sur des tringles forgées de noir et vitraux en cul de bouteille mauve, vieux rose et vert délavé. Recourbée en avant comme une poire qui oscille sur mon sexe roide. Je te tiens ce cercle de croupe qui se dédouble dans la glace. Tu échappes. Il y a ton épaule qui ondule et se déploie. Cette pelure nue et absente même l'hiver dans cette chambre chaude. L’invraissemblable exhibition lisse et nue de la peau humaine. Blanche. Tu bouges et expose la trousse. Il y a l'épaisseur molle, ferme et blanche du cul que tu soulèves. Comme une bourrelure qui marque l’écart entre la cuisse large et l’opulence de la fesse fendue des trous. Cette force et cette masse corpuleuse de grand animal. Tes mamelles qui remuent. Lourdes, lentes. Plus de cinquante kilos de viandes. Si lisse, si blanche, si nue. Simplement de longs cheveux bruns en désordre, en torsade de crin et d’épaisseur. Une mousse de poils noirs aux aisselles et ce reste de pelage du temps des grottes dans l'écartement de l’aine. Densité de frisures qui se collent. Gras et humide, comme un gel, par mèches et ce baillement rouge qui suinte. Les lèvres épaissent contaminées de poils qui les couvrent jusque vers l’intérieur, et les fines ridules irrités de sang de petites lèvres. Cet oeil rouge chiffonné comme du coquelicot. Tu rampes, tu grimpes, grognes. Il y a ton reflet dans la glace qui baie de l’armoire. J’ai de la bave et le sexe roide luisant de cyprine. Tu joues et retardes. Des rumeurs de gondoles et motoscaf sous la fenêtre. Tout assourdi par la neige de ces jours derniers sur Venise. Il y a du rut. Je cherche à aggripper de mes ongles le gras mou du cul. Je veux l’écarter, l’enfourner. Qui me bouscule. Tu lèches l’anus bourrelé, les couilles. Je prends la masse mamellaire. Aspire au sang les aréoles larges et fondues de lait. Je te suce. Je sens tes glaires quand je pousse une secousse de mon gland étouffé dans ta gorge. Il y a du souffle rauque. Il y a de l’amnésie. L’espèce prête à beaucoup trop. Une rumeur de sueur, de hoquets avec un goût acre dans ton sexe et des giclés de filamandreuses blanches comme des méduses la nuit.
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